Outre Mer

La littérature « antillaise » est un terme général utilisé pour recouvrir toute la littérature francophone des antilles: Guadeloupe, Martinique, Haïti … . Plusieurs mouvements littéraires en découlent comme le doudouisme, la négritude, la créolité… .
La littérature « antillaise » se situe entre oralité et écriture, oscillant entre créole et français, utilisant légendes, musicalités, rythme, croyances. C’est une mémoire collective, une identité.

Nous avons fait de belles découvertes!

Commençons par le coup de coeur de Maryvonne, avec L’art presque perdu de ne rien faire, Dany Laferrière: époustouflant, merveilleux!
L’auteur dresse un portrait acerbe de notre société dans de courts chapitres aux thèmes évoqués très différents (la sieste, la mort…). Pensées intéressantes mais qui pour certaines seront obsolètes dans quelques années. L’auteur est à l’académie française.
De lui encore, Chroniques de la dérive douce. Forme du récit déroutante, pas de chapitres. Le récit de l’arrivée de l’auteur à Montréal, entrecoupé de poèmes. Il pose un regard neuf sur le monde qui l’entoure, très imagé.

Texaco, Patrick Chamoiseau, Prix Goncourt 1992. Très bien selon Odile!! On les voit vivre, on sent vraiment la vie des populations. Moins bien du même auteur, les neufs consciences du malfini. Le Malfini est un colibri, tout le livre est basé sur la relation entre l’homme et l’oiseau, c’est une leçon de vie avec cependant de belles descriptions. Manifeste écologique, lassant, être motivé.

De Simone Swartz-Barr, la grande Béké, qui dépeint de façon saisissant la martinique. Et pluie et vent sur telué miracle: un bijou!

Maryse Condé, auteure Guadeloupéenne très marquée par les problèmes liés à la décolonisation, la recherche d’identité.
En attendant la montée des eaux: Des hommes, des vies qui ressemblent et croisent celle du personnage principal: exilés, solitaires, à la recherche d’eux-même, trouvent à Haïti au milieu des décombres un lieu de paix et des réponses à leur quête.
Intéressant, mais lecture non aisée car beaucoup de références historiques, quelques passages en créole.

Desirada, une jeune fille fuit la Désirade, une île de la Guadeloupe pour s’installer en Métropole. On suit 3 générations de femmes. Recherche de l’identité, revendication féministe, description réaliste de la Guadeloupe, mais le propos n’est pas assez pertinent et les personnages pas attachants selon Clémence.

La Lézarde, Edouard Glissant prix Renaudot 1958, style plein de disgressions et de parenthèses, fatiguant, pas accroché.

Coeur D’ébène, Roland Brival, se passe à Belize, en Martinique. C’est l’histoire de 2 frères jumeaux, un né presque blanc et l’autre noir, cette différence résulte des différents métissages à travers les générations. Nous allons suivre leurs destins très différents, et toute l’ambivalence amour/haine de leur relation, le tout sur fond d’engagement politique. Bien, une lecture intéressante.

Tropique de la violence, Natacha Appanah.
Plusieurs histoires de vie s’entrecroisent au long du roman, toutes liées dans la souffrance. Très dur et violent, plongée au coeur de quartiers défavorisés de Mayotte. Âmes sensibles s’abstenir. Belle écriture.